Alors cette semaine, j’ai bingé pour vous la série Acharnés sur Netflix et c’est vraiment pas mal. Alors je dis que « j’ai bingé pour vous », mais en fait c’est faux. Je m’ennuyais et je devais me coiffer. Pour celles et ceux qui ont les cheveux crépus, vous savez que ça prend à peu près deux jours ouvrés. J’ai donc cliqué au hasard sur cette série qui a retenu mon attention pour passer un peu le temps pendant que je m’arrache les cheveux. Ca s’appelle donc Acharnés, ça vient de sortir. Ça parle de colère, de surmenage, de dépression et malgré l’aspect un peu plombant de tous ces sujets, c’est très drôle. C’est une série de Lee Sung Jin qui a aussi scénarisé Philadelphia ou alors encore la série Two broke girls qui est très drôle. C’est avec l’acteur Steven Yeun, vous l’avez peut être vu dans The Walking Dead ou alors dans Nope de Jordan Peele, et l’actrice Ali Wang, qui est connue notamment pour ses stand up, c’est une humoriste. Le synopsis, si je vous lis, c’est : « un accès de violence entre deux conducteurs frustrés par leur profession respective, déclenche une vendetta qui libère leurs instincts les plus sombres. » On suit les personnages de Danny et d’Amy qui, après avoir vécu ensemble une altercation en voiture sur un parking, vont se lancer dans une espèce de petite gué-guerre interminable dans laquelle chacun et chacune se pourchasse et se fait des coups bas. Alors, lui, c’est un homme à tout faire qui tente de remettre à flot ses parents et son petit frère qui squattent chez lui après qu’ils aient perdu le motel familial, et elle, c’est une artiste riche qui porte sa famille à bout de bras et qui en a un peu marre de son train train de vie. On comprend assez vite que tous·tes deux sont atteint·es de dépression même s’iels ne se l’avouent pas explicitement dans la série. La vendetta qu’iels mènent leur permet d’évacuer toute la colère qu’iels ont intériorisé pendant des années et d’aller un peu mieux. Perso, j’ai longtemps eu du mal à exprimer ma colère et ma frustration. J’ai aussi beaucoup intériorisé. J’avais tendance à tout garder pour moi, jusqu’à me créer des ulcères même si c’est un peu moins le cas aujourd’hui, grâce notamment à la thérapie. Je trouve donc que c’est super d’aborder tous ces thèmes là en série. C’est cathartique de voir des personnes qui gèrent mal leur colère et qui finalement trouvent une espèce d’échappatoire. Pour les personnes qui aujourd’hui, les spectateurs et spectatrices, gèrent encore mal leur colère, je pense que ça peut être hyper cool de voir toutes ces émotions s’exprimer à l’écran. Ça soulève pas mal de problématiques liées à la santé mentale puisqu’on parle de dépression, mais toujours avec humour et toujours avec beaucoup d’absurdité. Ca parle aussi pas mal des stéréotypes raciaux. Là, en l’occurrence, les deux personnages principaux sont asiatiques, je crois chinois et coréens. C’est une minorité qu’on dit modèle, très travailleuse, etc. La série montre tous les stéréotypes qu’il y autour et les remet en cause. Je trouve ça très cool. Je vous la recommande donc très chaudement, que vous vous coiffiez ou autre. C’est à découvrir sur Netflix pour évacuer sa colère sans avoir à payer 40 balles pour casser des assiettes dans une Fury Room (je l’ai déjà fait). Ça change un peu des séances de cris dans les oreiller (je l’ai déjà fait aussi). Franchement, ça permet d’évacuer pas mal de colère par écrans interposés. 

Par Audrey Couppé de Kermadec, journaliste

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