Cette semaine, je vais vous parler du magazine Censored. C’est une revue féministe et artistique qui a été créée en 2018 par deux sœurs, Apolline et Clémentine Labrosse. Elles décrivent ce magazine beaucoup mieux que moi. Elles écrivent par exemple sur le site : « Bien souvent dans l’histoire, les révolutions se sont accompagnées de leur expression artistique. Dans un monde où les minorités de genre sont sous représentées dans les arts, Censored veut laisser une trace et inspirer de nouveaux imaginaires. ». Le magazine a plein de photos, des textes poétiques, des articles journalistiques, des interviews, des illustrations, des collages, plein de trucs différents. La direction artistique du magazine est vraiment sublime. Je trouve que c’est vraiment un objet d’art à part entière. Le nouveau numéro de Censored est sorti le 21 avril dernier et porte sur l’éco féminisme. Il a un nom impossible à prononcer, je vais quand même tenté : Apocalypticotrashecocidocious. Il y en a beaucoup des magazines qui parlent d’écologie, mais là, Censored parle vraiment sous un prisme anti-capitaliste et anti-raciste. Le numéro parle d’exploitation de la terre, des espèces, des femmes, des minorités de genre et des personnes racisées avec engagement et sensibilité. Il y a plusieurs parties : Tu te souviendras dédiée aux archives de l’éco féminisme, Tu ressentiras la terre qui est une partie pleine de cartes blanches d’artistes émergeant·es et de récits politiques, Tu ne tueras point qui explique un peu les ravages du capitalisme, Tu préserveras le bien commun qui explique l’esprit de communauté et qui fait une éloge de la joie et du vivant, et enfin, Tu muteras sans promesses, un peu une perspective de comment est ce qu’on transforme tout ça. Dans les personnes qui participent au numéro, il y a moi, Romy Alizée, Naya Koumbari qui est une artiste qui travaille beaucoup avec l’intelligence artificielle, Myriam Bahaffou et même Starhawk, une écrivaine phare de l’éco féminisme. Ce numéro fait un état des lieux honnête de l’éco féminisme tout en restant très optimiste. On montre dans ce numéro le champ des possibles. Ce n’est pas qu’un état des lieux pessimiste. On voit un peu vers quoi on peut se tourner vers l’avenir. 

Même avant d’écrire dans Censored, je collectionnais déjà les magazines. Ils sont super beaux et aussi très inspirants. Il y a beaucoup d’artistes, d’écrivains, de journalistes émergeants, mais aussi des plus confirmés, et je trouve que c’est vraiment un beau patchwork avec une esthétique punk. 

Le dernier numéro est disponible depuis le 21 avril dans certaines librairies. Vous pouvez voir la liste sur le site de Censored, ou alors il est disponible également en ligne sur le site de Censored. Il y a également une soirée de lancement le 3 mai prochain au Point Ephémère à Paris et je vous y attends de pied ferme.

Par Audrey Couppé de Kermadec, journaliste.

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