Cette semaine, je vais vous parler d’un film qui m’a particulièrement touché·e et qui, n’en déplaise à Vincent Cassel et sa peur panique de la vulnérabilité, m’a fait verser un torrent de larmes. Ca s’appelle La famille Asada. J’ai été le voir avec ma copine sans vraiment savoir de quoi ça parle, avec pour seule indication : « Ça a l’air cool et c’est le film qui a l’air le moins chiant », donc on ne partait pas vraiment sur un enthousiasme hyper palpable. Quelle ne fut pas ma surprise ! Pour vous faire un petit récap et vous mettre dedans, le film suit la famille Asada, une famille japonaise de quatre personnes : les deux parents et les deux fils. Cette famille vit a priori une vie plutôt ordinaire mais en réalité, pas tout à fait. Le père est un père au foyer. Il a quitté sa carrière pour soutenir sa femme qui rêvait d’être cheffe infirmière et qui d’ailleurs a réussi à l’être. Un des fils a un parcours plutôt classique et l’autre qui s’appelle Masashi a pris une route un peu moins conventionnelle, celle de devenir photographe. Dans un cadre très traditionnel, c’est disruptif. Au début, on comprend que c’est un rêve qu’il met un peu de côté parce qu’il a peur d’échouer et puis on le suit sur sa route assez tumultueuse vers le succès avec, évidemment, les hauts et les bas qu’on connaît aux carrières artistiques, sinon c’est trop facile. Ca paraît un peu plan plan comme scénario mais ce n’est qu’une toile de fond, un prétexte, pour parler de quelque chose de plus important. La question du film c’est qu’est ce que vous feriez de votre vie si vous en aviez le courage, les moyens et les opportunités ? Donc oui, c’est deep ! Ce film parle de sacrifice. On comprend petit à petit qu’il y a beaucoup de personnes qui ont mis de côté leurs propres rêves pour aider les autres à réaliser le leur. Ça parle aussi de peur parce que il y a beaucoup de personnages, dont justement le principal, qui sont complètement paralysés par la crainte de ne pas réussir ou de ne pas être à la hauteur de leurs propres rêves. Ca parle quand même de soutien parce qu’on voit l’importance des liens et l’importance de l’entraide. Il y a notamment toute une partie sur le séisme de 2011, sur toutes ses conséquences matérielles et ce qui reste de nos souvenirs et de nos rêves après la mort et les pertes matérielles. Le film est quand même assez drôle parce que ça reste un film à l’humour japonais assez absurde. On y voit le personnage de Masashi qui va impliquer ses daron et son frère un petit peu pète-sec dans sa première série de photos autour des liens familiaux. Il va donc les photographier en train d’incarner leurs rêves. Il y a des trucs un peu marrants comme la mère qui rêvait d’être une femme de gangsters et qui va incarner ce personnage là derrière l’objectif. 

C’est assez absurde et c’est en même temps très sensible. La preuve, j’ai pleuré la plupart du temps. Oui, c’est assez sensible. Donc oui, même si les sujets sont deep, c’est un film qui se prend pas trop au sérieux jusqu’à la fin. En tout cas, ça m’a donné envie d’abattre les dernières barrières qui me freinent dans mes projets et de faire plein de to do list qui, je l’espère cette fois ci, ne vont pas rester dans un coin poussiéreux, mais aussi de faire de gros câlin à mon entourage et au personnes qui me poussent un peu vers mes rêves. Ca m’a aussi donné envie d’être plus tendre envers moi même parce que souvent on a peur, on procrastine et on peut être hyper dur envers soi même. Je vous encourage donc à voir ce film, la famille Asada, réalisé par Ryôta Nakano et inspiré d’une histoire vraie. Il est en salles depuis six mois, il ne faut donc pas trop tarder à aller le voir.

Par Audrey Couppé de Kermadec

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