Oussama Le Magnifique

Dans un monde où l’innovation règne en maître, Oussama Ammar et ses co-fondateurs, Alice Zagury et Nicolas Colin, ont révolutionné l’entrepreneuriat français avec leur incubateur iconique, The Family. Mais lorsque les masques tombent, les alliés d’hier se transforment en ennemis jurés. Que cache le mystérieux Oussama Ammar ? Que s’est-il vraiment passé dans les coulisses de The Family ? Dans cette histoire de trahison, d’argent et de quête de pouvoir, une seule vérité demeure : chaque famille a ses secrets.

Un podcast documentaire co-écrit par Léa Lejeune et Mathieu Palain.

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À la suite de la diffusion le 2 mai 2023 de l’épisode 4 intitulé « La déroute », la société The Family (HOLDINGS) LTD, fait valoir son droit de réponse. Conformément à la loi, Nouvelles Écoutes publie le droit de réponse qu’elle nous a adressé. 

 

« Pour leur complète information, nous tenons à porter à la connaissance des auditeurs les corrections suivantes aux erreurs et approximations les plus notables diffusées dans le podcast « Oussama Le Magnifique » :

– The Family s’est établie à Londres en 2014, pas en 2018. Cette décision a été prise à l’unanimité des actionnaires de l’époque.

– La direction de The Family a répondu aux questions transmises par Mme Léa LEJEUNE en décembre 2020.

– La dernière souscription au capital de The Family (Holdings) Ltd date de février 2020 et la société n’a pas cherché à lever d’argent depuis. Côté SPV, seules quatre opérations ont été menées en 2021 et se sont déroulées sans difficultés particulières.

– Les entités créées par Oussama Ammar pour porter des investissements dans Stripe sont des personnes morales indépendantes et non des filiales de la société The Family (Holdings) Ltd. Ces sociétés civiles sont gérées par la société The Family (Fellowship) LLP, qui était elle-même co-gérée par Messieurs Oussama Ammar et Balthazar de Lavergne jusqu’en 2021.

– Monsieur Oussama Ammar, loin d’avoir eu les coudées franches jusqu’à son départ de The Family, n’a plus été autorisé à procéder au moindre mouvement sur le moindre compte en banque dès le mois d’octobre 2020.

– Concomitamment aux plaintes pénales auprès des tribunaux de Paris et Lisieux, plusieurs procédures civiles et commerciales ont été diligentées aux Îles Caïmans, à Londres et en France afin de faire reconnaître la responsabilité d’Oussama Ammar et ses sociétés dans les détournements allégués, d’obtenir la réparation des préjudices subis et d’obtenir diverses mesures conservatoires.

– Oussama Ammar et ses sociétés n’ont fourni aucune information précise quant à la destination des fonds prélevés, admettant seulement que les investissements censés être réalisés n’ont pas été menés à bien.

– The Family ne saurait être assimilé à une entreprise qui « flirte dangereusement avec la pyramide de Ponzi ». Plusieurs entités dans le giron de The Family ont été purement et simplement victimes, aux côtés des autres investisseurs, des prélèvements indus opérés par Oussama Ammar aux fins notamment de financer la construction du gîte dit le Petit Manoir au Domaine d’Ablon en Normandie.

– Nous contestons les affirmations d’Oussama Ammar concernant la rémunération de la sœur d’Alice Zagury et l’épouse de Nicolas Colin. La sœur d’Alice Zagury n’a jamais eu de relations financières avec The Family autrement que ponctuellement et encadrées par des contrats clairs et transparents. L’épouse de Nicolas Colin n’a jamais travaillé pour The Family qui ne l’a jamais rémunérée. En 2015, The Family (Paris) SAS a encaissé en son nom et pour son compte une somme qui lui a ensuite été reversée.

– Les actionnaires des SPV lésés sont régulièrement informés au fur et à mesure de l’avancée des multiples procédures diligentées et il est systématiquement répondu à leurs questions par la direction de The Family, en toute transparence.

– La quasi-totalité des ponctions de fonds en 2020-2021 ont eu lieu depuis les comptes en banque de la société The Family (Global Godfathers) SPC, co-dirigée à l’époque (2020) par Messieurs Oussama Ammar et Balthazar de Lavergne et au sein de laquelle aucun des dirigeants de The Family en place après le départ de Monsieur Oussama Ammar n’a pris de fonctions avant fin 2021.

– Aucun des membres fondateurs de The Family n’a investi le moindre centime dans Le Domaine d’Ablon. »

 

À la suite de la diffusion le 2 octobre 2023 de l’épisode bonus intitulé « [Episode spécial] Oussama Ammar réagit au podcast et répond aux questions de Léa Lejeune« , la société The Family (HOLDINGS) LTD, fait valoir son droit de réponse. Conformément à la loi, Nouvelles Écoutes publie le droit de réponse qu’elle nous a adressé.

« Pour leur complète information, nous tenons à porter à la connaissance des auditeurs les corrections suivantes aux erreurs et approximations les plus notables diffusées dans l’épisode bonus du podcast « Oussama Le Magnifique » :

1) Il faut d’abord revenir sur les quatre décisions de justice qu’Oussama Ammar, avec l’approbation de Léa Lejeune, présente comme des « victoires » judiciaires et comme l’ayant totalement absout des accusations portées à son encontre.

D’une part, dans trois décisions rendues en septembre 2022, qui en réalité concernent la même affaire, le juge des référés du Tribunal de commerce de Paris, sur la demande d’Oussama Ammar et de ses deux sociétés holdings immatriculées à Hong Kong, s’est déclaré territorialement incompétent pour connaître des demandes de The Family quant au projet d’investissement dans Stripe. Cette décision ne préjuge donc en rien du fond des reproches adressés à l’encontre d’Oussama Ammar, que la juridiction n’a pas eu à apprécier.

Il faut préciser que si Oussama Ammar s’offusque de la saisine des juridictions des Îles Caïmans plutôt que des tribunaux français, il a précisément soutenu le contraire devant les juges français en demandant (avec succès) que ceux-ci se déclarent territorialement incompétents au profit des juridictions des Îles Caïmans. Il déclare de surcroît désormais résider à Dubaï, tandis que ses sociétés holdings sont immatriculées à Hong Kong – de sorte qu’en réalité, aucune partie aux procédures en cours n’a de lien territorial avec la France.

D’autre part, dans un arrêt rendu le 29 juin dernier, la Cour d’appel de Caen a infirmé la désignation d’un administrateur provisoire pour administrer la société Thelema, présidée et contrôlée par Oussama Ammar. Cet arrêt, qui fait l’objet d’un pourvoi en cassation, ne concerne que l’administration de cette société, propriétaire du « Petit Manoir » et d’environ 20% du Domaine d’Ablon. Il est sans rapport avec le fond des accusations portées à l’encontre d’Oussama Ammar.

Dans l’ensemble, Oussama Ammar n’a donc pas été « relaxe » par les tribunaux français. Au contraire, les juridictions pénales françaises compétentes demeurent à ce jour saisies de plusieurs plaintes déposées à son encontre. Sur le plan civil, les procédures au fond diligentées devant la juridiction anglaise et celle des Îles Caïmans sont également toujours pendantes.

2) En mars 2022, c’est Oussama Ammar qui, informé de la publication imminente d’un premier article dans Capital, a annoncé le premier sur son compte LinkedIn être attaqué en justice par The Family, clamant par ailleurs son innocence. Les déclarations publiques de The Family et de ses dirigeants se sont longtemps limitées à un unique article de blog, publié postérieurement à ces premières déclarations publiques faites par Oussama Ammar, et à des citations très courtes dans quelques articles de presse.

3) The Family n’a jamais « déplacé » ses activités aux Îles Caïmans. En mars 2019, Oussama Ammar a pris l’initiative de développer une activité distincte des activités existantes et de créer une entité dédiée immatriculée aux Îles Caïmans, en partenariat avec la société anglaise Vauban Technologies (acquise depuis par la société américaine Carta). L’entité censée porter ces activités nouvelles – la société The Family (Global Godfathers) SPC – a longtemps été administrée par Oussama Ammar et Balthazar de Lavergne, le premier en possédant par ailleurs l’unique action de gérance jusqu’à son transfert à The Family (Holdings) Ltd en janvier 2021. 

4) Jusqu’en mars 2020, les virements depuis le compte de The Family (Holdings) Ltd ont toujours été le fait d’Oussama Ammar et des directeurs financiers successifs, sans implication d’aucun autre dirigeant. Quant aux virements depuis les comptes des SPV, ils étaient le seul fait d’Oussama Ammar et de Me Léa Evrard, avocate au barreau de Paris, là encore sans implication des autres dirigeants.

5) Les comptes de tous les exercices de la société The Family (Holdings) Ltd ont été signés par le seul Oussama Ammar jusqu’à 2018 inclus. Quant aux comptes des autres entités, en particulier la société The Family (Global Godfathers) SPC immatriculée aux Îles Caïmans, ils n’étaient pas de la responsabilité des dirigeants actuels, puisque les mandats étaient détenus jusqu’en 2021 par Oussama Ammar, Balthazar de Lavergne et Mathias Pastor (selon les périodes).

6) Enfin, s’agissant de l’affaire Be Sport, Oussama Ammar omet de préciser qu’il a accepté, au printemps 2018, de transiger avec la société Be Sport et de rembourser le montant qui lui était réclamé, obtenant ainsi sa relaxe du chef d’abus de confiance en 2018. Par ailleurs, ses contradicteurs dans l’affaire Be Sport sont distincts de ceux dans l’affaire Hypios, dans laquelle une transaction a également été conclue pour mettre fin à un litige entre associés. »

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